Carmilla de Sheridan le Fanu

Laura, jeune fille de 19 ans, mène une vie tranquille avec son père dans son manoir situé en rase campagne. Un jour pourtant, sa vie de jeune noble campagnarde s'en retrouve bouleversée. Elle apprend la mort d'une jeune fille dont elle attendait la visite de longue date. Au même moment arrive un étrange cortège : une voiture tirée par des chevaux avançant au triple galot. Très vite c'est la débandade. La voiture se renverse. Laura et son père accourent pour aider les voyageurs à sortir du véhicule. C'est là qu'elle rencontre Carmilla. Belle, gracieuse, Laura est sous son charme. Etant de nature fragile et ne pouvant poursuivre immédiatement son voyage, Laura supplie son père de pouvoir l'héberger le temps qu'elle se rétablisse. Son père accepte. Commence alors entre les deux jeunes fills une amitié profonde mais étrange. Carmilla est bien une étrange fille. On ignore qui elle est, ni d'où elle vient, ni où elle va. Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne laisse personne indifférent à sa beauté. Laura est ravie de l'avoir pour amie. Mais bientôt des faits mystérieux apparaissent. D'abord les morts, qui commencent à pulluler dans la région. Et puis ses rêves angoissants et sa faiblesse soudaine. Depuis l'arrivée de Carmilla, rien n'est plus tout à fait comme avant ... Qui est-elle ? Voilà le maître mot de toute l'histoire.

Carmilla est un court roman ou une nouvelle selon les dires des uns et des autres. Une nouvelle écrite en 1872 par l'écrivain irlandais Sheridan Le Fanu, qui n'est en fait qu'un speudonyme. Publié peu après le Dracula de Bram Stocker, il eut le même succès retentissant que son homonyme. Ayant peu à peu sombré dans l'oubli, il n'en reste pas moins que ce petit livre est un classique du genre vampirique.

Mon avis : un véritable petit bijoux. Pour les amoureux du genre, vous ne serez pas déçus. Malgré le style pompeux alors à la mode au XIXe siècle (surtout en Angleterre), ce petit livre se laisse lire très facilement. La narratrice nous guide agréablement tout au long des pages et nous fait peu à peu découvir son monde qu'elle-même ne comprend pas. Jusqu'au bout le doute persiste. Et c'est ce qui rend cette histoire tellement fascinante. Des indices quant à la réelle nature de Carmilla sont jetés de façon parcimonieuse à travers les lignes. Si le lecteur finit par découvrir la vérité, il faudra encore du temps à la narratrice pour accepter la réaliter. C'est ce qui fait de cette histoire un des contes éponymmes de la littérature fantastique où, jusqu'à la dernière ligne, le narrateur refuse d'accepter cette autre réalité à laquelle il est confronté depuis le début.

Ma note : 8/10
(Jusqu'à ce jour c'est un des meilleurs livres mettant en scène des vampires que j'ai lus. Je le préfère de loin au Dracula de Bral Stocker. A lire donc absolument !)


NB : Voilà qu'ici s'achève ma lecture obligatoire pour ce mois de juillet)