Je savais que j'allais aimer ce second tome, niak niak !
Le fil conducteur est tellement prenant, et un peu effrayant aussi mais les cavaliers de l'Apocalypse sont des personnages qui m'ont toujours fascinée donc j'accroche à cette histoire.
D'ailleurs Eli Essariam se base sur les 4 cavaliers dit Vérité, Guerre, Famine et Mort. Je précise parce que je me torturais les méninges vis à vis de l'interprétation du cavalier blanc qui pour moi était Pestilence mais en fait non, il s'agit de Vérité, ce qui prend sens quand on lit l'histoire d'Alice. Donc enfin bref.
Ce deuxième tome se consacre donc à Edo, cavalier rouge, l'épée, le coeur, la guerre.
Comme pour Alice, on suit Edo dans son quotidien, dans ses révélations, ses expérimentations, son évolution, son apprentissage.
Perso, j'ai trouvé qu'il s'en prenait moins dans la tête qu'Alice mais vu son passé, on ne peut pas vraiment tenir la comparaison.
C'est un personnage qui fait froid dans le dos, menteur, violent, créé pour tuer, mais pour qui j'ai éprouvé quand même bcp d'empathie, parce que malgré tout il est furieusement attachant.
Il est très différent d'Alice et c'est très bien rendu.
Il ressent bcp plus, il vibre beaucoup plus, il est à fleur de peau, ce qui est dû à sa condition donc logique mais il s'attache aux gens, de façon inattendue parce qu'on pourrait s'attendre à ce que ce soit quelqu'un de froid mais en fait je l'ai trouvé très hot toute siginfication confondue. C'est un personnage éprouvant et qui éprouve.
Là aussi où Alice tout le long du premier tome est arrachée à son cocon, vidée ; Edo lui, au final s'en crée un, qu'il effrite par ses erreurs mais bien réel, il s'en sert, il puise à l'intérieur. Il sort du roman avec des motivations touchantes, qui poussent à l'affection.
C'est vraiment bien mené. J'ai adoré.
Quelques éléments apparaissent ici et là et complexifient l'intrigue de base. Eli Essariam nous réserve des surprises et j'ai hâte d'en savoir plus. La présence des autres cavaliers se fait plus ou moins sentir, ainsi que des échos entre les livres.
A noter qu'Edo est musulman et que Dieu, présent dans le tome 1 auprès d'Alice, n'interagit pas dans ce livre.
Le livre est court, ça se lit bien. L'ensemble est moins chargé que le premier tome. Stylistiquement, Eli Essariam sait s'adapter à ses personnages, rien à redire, on y croit.
Donc lisez-les, lisez-les !!
Bon et sinon à la question que tout le monde, enfin les midinettes surtout, se pose, on a aucune réponse, ni dans les livres (où on peut facilement interprêter les signes come un oui ou un "n'importe quoi") ni de la part de l'auteur qui ne lâche rien parce que sinon elle se dit capable de tout dévoiler tellement elle est bavarde.
- Spoiler:
Edo et Alice, une romance à venir ?
Plaisir de lecture : 8,99/10 (parce que j'ai quand même une petite préférence pour Alice.)
Vivement Mai !