Je suis entrain de le lire et ma première réaction a été :
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Je n'avais pas lu les avis postés avant de le commencer, j'aurais dû. Le truc, c'était que le résumé m'intrigait depuis pas mal de temps alors quand l'occasion de le lire enfin s'est présentée, je n'ai pas résisté, j'aurais dû.
Pour être honnête, je ne comprends pas, mais alors vraiment je ne comprends pas. J'hésite entre éclater de rire, peut-être y'a-t-il eu maldonne dès le départ et nous sommes avec ce livre dans un registre de parodie non assumée comme
La mode est au rouge sang, ou ... en vérité, je ne vois pas d'autres explications plausibles, quoique ....
Le ton du livre est simplet au possible. La plume est lourde, gauche, malmenée. L'ensemble manque de rythme, de consistance et surtout d'un peu de profondeur.
Dans ce livre tout est superfiel. La narration, les personnages, les dialogues, les décors, les intrigues. On reste en surface de bout en bout et c'est frustrant, rageant et rapidement insupportable.
En ce qui concerne les personnages :
Si Kyara se révèle être au début du livre, une petite poupée dans un monde heureux, elle tourne bien vite à la potiche. J'ai bcp apprécié sa non réactivité quand la vérité a éclaté à son sujet.
De l'autre côté Kay qui se prend pour wonder woman est exaspérante, elle se paie même le luxe de penser pour les autres, je veux bien qu'elle ait certaines particularités mais quand même, surtout qu'au final elle a le QI d'une huitre et le QE d'une gamine de 10 ans. Sa relation avec le chasseur de vampire vire rapidement au ridicule. "Mon âme soeur" "L'homme de ma vie" "mon bien aimé" "nous nous sommes aimés toute la nuit"
C'est bien trop sage, bien trop niais et pas sensuel pour un clou !
Quant aux autres, ce sont de joyeux figurants qui vont et viennent et intéragissent avec Kay ou Kyara, souvent sans une once de personnalité qui ose se laisser entrevoir : frustrant et agaçant !
A la lecture, on se croirait dans une version écrite d'un manga.
Exemple : la maladresse de Marco, "Marco est tombé de sa chaise. Quel maladroit !" et sa relation avec Gwen qui m'a valu un très très très long fou rire !!! J
'ai presque eu le sentiment que l'auteure s'était inspirée de Kyo de Fruit Basket ou Domyoji de Hana Yori Dango. Or, ce qui passe très bien dans les mangas ne fonctionne pas du tout quand on s'imagine un jeune homme de 19 ans avouant ses sentiments à l'une de ses meilleures amies.
Perso, si mon meilleur ami me hurle dessus que je lui plais, je lui demanderai d'arrêter les boissons énergisantes (ou la drogue ) mais heureusement pour Marco, Gwen a préféré ouvrir et fermer la portière. J'oserai ajouter ici un lol parce que je n'ai pas compris l'intérêt de ce détail.
Mais c'est un problème récurrent dans ce livre et notamment dans les dialogues, les détails qui n'apportent rien à l'histoire, qui la maltraitent en long et en large, et qui arrive à contrecarrer toutes formes de réalisme. Sérieux, ça intéresse qui qu'elle a ouvert et fermé la portière à ce moment précis ou que machin a telle voiture et truc muche celle-ci.
Réalisme, parlons-en d'ailleurs !
Kyara vit en Allemagne, à Hambourg.
Alors il faut qu'on m'explique : pourquoi rentre-t-elle à l'université en Septembre ? (quoiqu'à un moment, je n'étais plus sûre qu'elle allait à la fac puisque son père la dépose devant le lycée p22
et puis je n'ai toujours pas saisi si elle était en première année ou en deuxième ) Pourquoi y'a-t-il un proviseur (??) qui d'ailleurs a tellement de temps qu'il peut répartir les élèves (heureusement qu'ils ne sont pas nombreux : ils connaissent tous le trio) par classe et par professeur ? (En fac ???
) Et pourquoi si Kyara a choisi un cursus de littérature, elle se soucie des cours de maths ? et quel est donc cet examen final qu'il espèrent tant obtenir ? Et pourquoi ont-ils des examens en Octobre ?
Tout ça ne me parait pas très très logique, à vrai dire c'est même n'importe quoi ! Certaines connaissances hurleraient au scandale !
En général, le réalisme ou du moins la cohérence ou la vraisemblance ne semblent pas avoir été l'un des points les mieux traités du bouquin.
On reste dans le simplet, dans un monde manichéen franchement agaçant.
"Soit tu arrêtes de tuer les humains, soit je te tue" : oui Kay a tendance à penser qu'elle a la science infuse, pas une seconde elle ne se remet en question ou réfléchit ou même cherche à réfléchir au pourquoi du comment. Heureusement, les vampires qu'elle croise sont des méchants sauf quand ils sont ok avec elle, comme ça parce qu'elle est jolie et puissante (ou alors parce qu'elle sent bizarre, dûe à sa nature d'hybride)
Et l'intrigue qui avouons le avait un bon potentiel en pâtit.
C'est mal mené, long, plat, lent et sombre dans la facilité d'une façon étonnante.
- Spoiler:
Tout le monde est d'accord : youpi ! Personne dans le groupe de Kyara ne s'est dit "mais en fait, on va mourir ?"
J'aurais vraiment aimé une dualité. Les deux réalités qui s'entrechoquent. Une montée en crescendo. De l'intensité. Il y avait une idée de départ exploitable mais pour cela il aurait fallu de vrais personnages et surtout un vrai travail d'écrivain pour mener l'ensemble.
Ici, on se contente juste d'une idée relatée sans faute d'orthographe mais à la maturité digne d'un enfant de dix ans qui se lance dans les fictions persos. Pour une première histoire, c'est bien. Pour un premier roman publié, c'est effrayant.
Astrid Lafleur conseille son livre aux personnes de 12 à 92 ans. Pour ma part, je pense qu'il pourra plaire aux 8/12 ans, ils seront fiers d'avoir un livre de chevet aussi gros et ils y retrouveront la simplicité et l'accessibilité des livres Barbie ou princesse Sissi ou Oui Oui.