exercice 1 verobess

Voilà pour moi, à vos stylos rouges

Une main sur la poignée, Alice stoppa tout net devant l’entrée.
Mais qui avait eu cette idée stupide ? Installer un immense miroir en pied dans le hall de l’appartement, à deux pas de la porte.
Elle-même, assurément.
Alice soupira, puis commença à détailler son reflet avec minutie.
On ne pouvait pas y couper. Le rendez-vous de ce soir avait bien trop d’importance, il s’agissait de ne rien laisser au hasard, vraiment rien du tout !
Alice jeta tout d’abord un coup d’œil aiguisé sur sa tenue. Une jolie robe crème, parfaite pour la saison, épousait sa plastique impeccable. A moins que la bleue, toute en franges et d’humeur vaporeuse, ne rende son teint moins terne. Oui, c’est ça ! Il fallait changer pour la bleue.

Non, la robe-cintre crème restait idéale, simple et élégante, le mélange escompté. Les légères coutures du tissu, descendues de son généreux corsage, rehaussaient sans nul doute la courbe sensuelle de ses hanches. Le regard posé dessus, Alice émit un léger hochement du menton, un geste approbateur, qu’elle ne s’autorisait que rarement.
D’un geste vif, elle se saisit dans l’angle du grand miroir d’un sautoir fait de métal argenté, entrelaçant une myriade de cœurs stylisés à de minuscules perles scintillantes.
Son collier porte-bonheur, autant mettre toutes les chances de son côté !
Alice approuva de nouveau.
Près de deux mois s’étaient écoulés depuis cette conversation envoutante engagée avec cet homme, qu’elle rencontrait ce soir pour la toute première fois.
Une discussion intime, par claviers interposés, faite à la fois de retenue et de confidence, de charme et de respect.
Peut-être parviendrait-elle enfin à chasser l’ombre de celui qui lui avait fait tant de mal.

Alice rapprocha son visage de la glace froide : un maquillage discret, fait pour souligner avec justesse le bleu de ses prunelles volontaires, grandes ouvertes sur l’avenir.
Sans conteste, la robe bleue en aurait souligné l’éclat…oh et puis zut, en route !

Dans un mouvement instinctif, elle balaya de la main cette longue chevelure brune qui faisait sa fierté depuis l’adolescence. Soyeuse et impeccable, Alice en prenait grand soin depuis toujours. Aussi décida-t-elle de laisser ses cheveux trouver leur propre mouvement, le long de ses épaules dénudées.
Puis elle s’empara du trousseau de clefs posé près d’elle sur la console collée au mur, s’adressa un sourire encourageant, et claqua violemment la porte, bien décidée à tourner le dos à jamais à son lugubre passé.

Franchement c'est génial verobess, j'ai adoré , bon je n'ai rien à redire. Je ne suis pas très doué pour les correction mais plutôt pour les compliments, donc FELICITATION!!!

merci puce

De rien verobess

J'aime beaucoup l'idée du miroir!

Je suis censée réviser ma finance mais pouf c'est bcp plus intéressant par ici.

J'aime bcp te lire Verobess, je ne sais pas si tu es au courant mais c'est un plaisir. Tu as une jolie plume, soignée, riche et tes idées vraiment intéressantes. On le ressent une nouvelle fois, ici.

Voyons voir alors ce qu'il se passe du côté d'Alice.

Citation :

Une main sur la poignée, Alice stoppa tout net devant l’entrée.
Mais qui avait eu cette idée stupide ? Installer un immense miroir en pied dans le hall de l’appartement, à deux pas de la porte.
Elle-même, assurément.
Alice soupira, puis commença à détailler son reflet avec minutie.
On ne pouvait pas y couper. Le rendez-vous de ce soir avait bien trop d’importance, il s’agissait de ne rien laisser au hasard, vraiment rien du tout !
Alice jeta tout d’abord un coup d’œil aiguisé sur sa tenue. Une jolie robe crème, parfaite pour la saison, épousait sa plastique impeccable. A moins que la bleue, toute en franges et d’humeur vaporeuse, ne rende son teint moins terne. Oui, c’est ça ! Il fallait changer pour la bleue.

C'est une bonne introduction. On découvre le personnage, quelques notes d'humour, la tension de l'avant rendez-vous qui se propage. Rien à dire. C'est bien mené.

Citation :

Non, la robe-cintre crème restait idéale, simple et élégante, le mélange escompté.
Les légères coutures du tissu, descendues de son généreux corsage, rehaussaient sans nul doute la courbe sensuelle de ses hanches

.

Bon alors ça c'est mon avis personnel mais le "sans nul doute " n'est pas vraiment nécessaire. Et mais alors je ne sais pas si c'est juste, j'aurais plutôt mis "descendant" mais en fait je sais pas alors, voilà...

Citation :

Le regard posé dessus, Alice émit un léger hochement du menton, un geste approbateur, qu’elle ne s’autorisait que rarement.

Moi, ici j'aurais coupé la phrase en deux. Pour moi, elle fait un peu longue. Histoire de souligner encore plus le geste rare autorisé. "...menton. C'était un geste..."

Citation :

D’un geste vif, elle se saisit dans l’angle du grand miroir d’un sautoir fait de métal argenté, entrelaçant une myriade de cœurs stylisés à de minuscules perles scintillantes.

Ici, tu réutilises le terme geste. Question est-ce que "dans l'angle du grand miroir" est vraiment nécessaire à la scène ? Je ne pense pas. J'aime bcp le stylisés, la myriade : c'est très jolie, on l'imagine bien.

Citation :

Son collier porte-bonheur, autant mettre toutes les chances de son côté !
Alice approuva de nouveau.

Rien à dire.

Citation :

Près de deux mois s’étaient écoulés depuis cette conversation envoutante engagée avec cet homme, qu’elle rencontrait ce soir pour la toute première fois.

A la lecture, "cette" et "cet" accrochent. Puis à la deuxième lecture, en fait je pense que c'est le "engagée" et "envoutante" qui accrochent avec les "cette" et "cet".
Après question : est-ce que le terme envoutante est utile déjà ici ? Moi je trouve que pas vraiment, ça a tendance à casser l'explication de la sublime phrase qui suit.
Je mettrais la conversation engagée avec cet homme" ou "cette conversation avec cet homme" qui je trouve a plus de rythme.

Citation :

Une discussion intime, par claviers interposés, faite à la fois de retenue et de confidence, de charme et de respect.
Peut-être parviendrait-elle enfin à chasser l’ombre de celui qui lui avait fait tant de mal.

Citation :

Alice rapprocha son visage de la glace froide : un maquillage discret, fait pour souligner avec justesse le bleu de ses prunelles volontaires, grandes ouvertes sur l’avenir.
Sans conteste, la robe bleue en aurait souligné l’éclat…oh et puis zut, en route !

J'adore.

Citation :

Dans un mouvement instinctif, elle balaya de la main cette longue chevelure brune qui faisait sa fierté depuis l’adolescence.

Peut-être qu'ici tu pourrais utiliser instinctivement, plutôt que "dans un mouvement instinctif" qui fait un peu lourd. En plus tu réutilises mouvement un peu plus bas.

Citation :

Soyeuse et impeccable, Alice en prenait grand soin depuis toujours. Aussi décida-t-elle de laisser ses cheveux trouver leur propre mouvement, le long de ses épaules dénudées.

J'ai rien à dire. Les épaules dénudées apportent le petit côté sexy, la chevelure a son côté très sensuel. C'est très bien.

Citation :

Puis elle s’empara du trousseau de clefs posé près d’elle sur la console collée au mur, s’adressa un sourire encourageant, et claqua violemment la porte, bien décidée à tourner le dos à jamais à son lugubre passé.

Question : le "puis" est-il vraiment nécessaire ? Je ne pense pas mais c'est toi qui vois. Ca dépend de cmt tu le ressens.

"posé près d'elle sur la console collée au mur" Ici pour moi, c'est trop long et ça ralentit trop les actions finales. Alice est décidée, elle se sent prête. Je trouve que ça coupe son élan. Emparer a déjà un sens vif en plus. Peut-être choisir entre "posé près d'elle" ou "sur la console" pour situer où le trousseau se trouve sans bloquer le lecteur et Alice dans la description qui ici n'a pas vraiment d'intérêt.

Et voilà, mes humbles remarques et propositions. Comme le disait Laura l'idée du miroir est bien trouvée. J'aime bien ton Alice, en plus. A travers ce petit texte, tu réussis à faire transparaitre une vraie personnalité, chapeau !

merci à vous,

ces exercices sont très constructifs, je prends note

A mon tour de donner mon avis ^^

Comme de coutume, j'aime beaucoup tout ce que tu nous proposes donc je n'ai pas été surprise de trouver ton travail excellent! L'alternance entre les descriptions physiques (et vestimentaires) et les explications pour nous situer dans le contexte de ce court passage est réussi.

Pour commencer et cela a déjà été dit, l'idée du miroir est très bonne (je l'ai envisagé également).

J'avoue que c'est difficile de trouver des choses qui m'ont gênée mais pour le principe je vais jouer les tatilloneuses

A moins que la bleue, toute en franges et d’humeur vaporeuse, ne rende son teint moins terne.

C'est une question non? J'aurais mis un point d'interrogation plutôt qu'un point.

La description du sautoir est parfaite, il semble vraiment magnifique (l'utilisation du terme myriade est excellente, bravo).

Près de deux mois s’étaient écoulés depuis cette conversation envoutante engagée avec cet homme, qu’elle rencontrait ce soir pour la toute première fois.

Ca fait beaucoup de démonstratifs pour cette seule et même phrase je pense. Peut être remplacer par "qu'elle rencontrerait bientôt pour la toute première fois".

un maquillage discret, fait pour souligner avec justesse le bleu de ses prunelles volontaires, grandes ouvertes sur l’avenir.

Je n'aime pas trop le "fait", "destiné à" peut être...

Voilà, je ne vois rien d'autre à ajouter.